Petit précis d’élégance

Vous retrouvez ici les règles du Petit Précis d’Élégance publié en Janvier 2011.

Préface d’Alain Stark

La Mode est italienne, le « Chic » est anglais. Sans jamais être dépassé car toujours au goût du jour, le classicisme britannique fonde l’élégance depuis maintenant plus d’un siècle. Lorsque mon grand père s’est installé rue de la Paix à Paris en 1910, il a importé ce qui faisait la réussite des tailleurs du Row : le complet à l’allure naturelle, légèrement cintré, avec ses petits revers et son boutonnage haut. Depuis, maintes évolutions ont eu lieu durant les années folles et après guerre avec la révolution de la confection de masse ou sous le crayon des stylistes dans les années 80. Mais l’esprit reste le même et l’invariance de la forme et des tonalités suit un seul but, habiller l’homme en gentleman.

Introduction

Ce petit précis se destine d’abord aux jeunes souhaitant mettre en place leur garde robe et n’ayant que des notions imprécises et incomplète du vestiaire masculin. Si vous occupez (ou occuperez) un emploi de bureau ; comptable, attaché juridique, gestionnaire, manager ; ou bien en relation avec autrui ; vendeur, technico-commercial, bibliothécaire, agent de change ; alors vous pourrez tout à fait vous inspirer de ces quelques notions d’élégance classique à l’usage du parfait gentleman. Quant aux intellectuels, hommes de spectacle et autres antiquaires du carré, vous pourrez directement passer à une élégance plus dandy, montrant aux yeux du monde votre goût, votre assurance et vos moyens.

Ce manuel se décline en quatre points. Il se compose de tenues classiques, que vous pourrez trouver en mixant pièces de prix et accessoires à pas cher. Le respect scrupuleux de ces notions et règles vous permettra j’en suis sûr, d’atteindre une sorte d’état normal du vestiaire. Vous serez alors classique, ce qui est l’assurance de la durée, hors du chemin des modes. Il sera votre base discrète, vous permettant par la suite divers tests et ajouts, pour acquérir de la ‘sprezzatura’, c’est à dire un naturel dans l’élégance.

Avec ces quelques notions, vous serez prêt à attaquer les affres de la mode masculine, de plus en plus versée dans une hystérie féminine de mauvais aloi.

En milieu urbain…

C’est celui du travail et de la quotidienneté. C’est aussi celui de l’usure rapide des étoffes, sous l’effet conjugué du fauteuil de bureau et des déplacements en métro et en automobile. C’est enfin celui de la respectabilité. Votre position dans l’entreprise dépend de votre représentation (attention toutefois à ne pas être plus chic que votre supérieur, motif bien souvent caché de diverses mutations). Ici les règles sont simples et visent un état : l’effacement dans l’élégance.

Commencez d’abord par le costume, cette pièce essentielle sinon primordiale de votre penderie. Choisissez les le plus foncé possible, unis en priorité, de l’anthracite (charcoal en anglais) au gris soutenu en passant par le bleu marine. Achetez-les ajustés, c’est à dire avec des épaules qui encadrent bien vos bras (pas de surplomb à l’épaulette), en deux ou trois boutons. Pas de tissus brillants et des boutonnières ton sur ton. Faites reprendre les bas de manche (qui doivent être courts pour laisser dépasser un centimètre de chemise) et de pantalon, qui doit arriver à la moitié de la hauteur du soulier, pour ne pas casser exagérément. Sans revers, c’est plus actuel, plus formel aussi.

C’est une base, que vous porterez avec des chemises, plutôt blanches. Pour commencer, celles-ci sont plus faciles à trouver et à coordonner. En popeline, en fils à fils ou en oxford, elles sont aussi l’assurance de ne pas commettre d’impair. Elles doivent être à votre taille, c’est-à-dire que votre cou est pris complètement par le col sans pouvoir y mettre la main, comme l’on voit trop souvent où l’effet est alors désastreux avec une cravate serrée. Optez d’ailleurs pour un modèle sobre, bleu marine ou rouge foncé, jamais noir ou gris, c’est vulgaire. Les modèles à pois blancs et autres petits motifs, ou à rayures club sont parfaits, si tant est qu’ils soient simples. La simplicité est mère de la vertu !

Avec cet ensemble au goût sobre, vous pourrez acheter un pardessus foncé, à poches côtés et non ventrale et à boutons cachés (le mieux) que vous pourrez porter l’hiver, avec des gants noirs et un parapluie roulé. Complétez par des chaussettes sombres et de beaux richelieus à bout rapporté, qui vieillissent mieux. Et jamais de mocassins avec les costumes. Enfin, le chapeau le plus adapté à ce registre serait certainement le Trilby, en coloris foncé.

Inspirez vous de l’illustration pour composer votre choix:

En période mi-sport…

Sous ce nom amusant, quelques-uns de mes amis désignent les tenues dépareillées, parfaites le samedi pour aller aux puces ou au marché, ou pour se promener en ville. Il s’agit de l’ensemble le plus décontracté.

Commencez alors avec le pantalon, soit celui en flanelle grise claire, soit le chino de couleur sable, et éventuellement le chino coloré ou le velours côtelé. Vous pouvez alors compléter avec au choix une veste ou des pulls en mailles de laine. A ce sujet, vous pouvez trouver des modèles à col en V ou à col rond, sans manches ou encore dans la variante cardigan. L’idéal est un pull crème à grosses côtes tressées du genre de ceux pour le cricket et quelques modèles plus fin, vert tendre et beige.

Pour la veste, achetez d’abord un modèle sans motifs, unis ou à petits chevrons dans un bon tweed et/ou un blazer droit. Les rayures ou les carreaux posent des problèmes d’accords avec les chemises et cravates, alors jouez la carte de la sobriété, personne ne vous le reprochera. Dans ce registre, vous pourrez tenter d’arborer des chemises à rayures bleues ou roses sur fond blanc. Évidemment, la chemise aura toujours des manches longues et aucune poche de poitrine.

Si vous portez une cravate, le motif club est maintenant évident. Si vous choisissez de vous en passer, portez une chemise col boutonné qui a plus de tenue lorsqu’elle est ouverte. N’hésitez pas à mettre une pochette de lin dans votre poche poitrine. Si elle est de trop, enfouissez là. Si le froid persiste un peu, il vous faut un deuxième manteau, cette fois dans les tons plus clairs que pour la ville, pour accompagner la tenue mi-sport, avec peut-être un chapeau feutre dans les mêmes coloris. La gabardine de laine couleur mastic est tout indiquée.

Quant aux chaussures, elles doivent être marron, et si vous n’aimez pas, prenez les très foncées, peut-être en veau velours. Le richelieu ou la bottine chukka sont indiqués. La ceinture est dans le même coloris de cuir, jamais de noir sur marron. Les chaussettes peuvent être de couleur, et toujours montantes en dessous du genou, ne transigez pas sur ce point.

Inspirez vous de l’illustration pour composer votre choix:

En milieu rural…

Il est évident qu’un citadin ne passe pas ses week end à la campagne, à moins qu’il n’y possède une chasse, mais alors je doute qu’il me lise, maîtrisant déjà les codes. En revanche, le port de cette tenue est indiqué en ville le dimanche par exemple et ou en semaine les jours de grand froid tels que nous en connaissons à Paris ces temps-ci. Cet ensemble fait la part belle aux tweeds de couleurs naturelles. Achetez au moins un costume de Donegal, peut-être avec le gilet, vous ne le regretterez jamais, il vieillira très bien !

C’est aussi avec cette tenue que vous pourrez arborer des chemises à carreaux. Sur fond blanc ou écrus, avec des lignes horizontales et verticales s’entrecroisant, en vert, rouge, marron ou bleu, on les appelle Tattersall check. C’est le nec plus ultra de l’élégance des champs. Vous serez avec aussi discret que respectable en bottes de caoutchouc.

Exceptionnellement, la cravate peut être en laine et non en soie comme de coutume. Les motifs quadrillés sont une invention moderne. L’uni est alors le recours idéal, surtout dans des tons chauds comme les rouilles orangés.

Le pardessus indispensable, en dehors du Mac Farlane inusité est le Barbour, n’importe quel modèle de Barbour tant qu’il est en coton huilé. Avec sa couleur verte caractéristique et son col de velours, il vous réchauffera et vous tiendra à l’abri de l’humidité. Il dure des années et peut se faire réparer au SAV de Barbour, cette fameuse et ancienne maison toute britannique. Complétez par temps froid avec une belle casquette de tweed fin.

Enfin, complétez la tenue avec de belles chaussettes, toujours en fil d’écosse ou peut-être en laine (difficile à laver efficacement) de belles couleurs, pourquoi pas vert d’académie ? Les souliers évident sont alors les derbys, solides et étanches avec leur couture norvégienne. Paraboot en produit de bons, mais les formes ne sont pas tellement agréables à l’œil.

Inspirez vous de l’illustration pour composer votre choix:

En numéraire…

Résumons nous, il est temps après autant de bons conseils. Ouvrons les portes du placard, qui pour commencer comprendra :

  • –       4 costumes sombres pour la ville
  • –       1 complet de donegal (ou autre tweed)
  • –       1 veste mi-sport en petits chevrons de tweed
  • –       1 blazer droit bleu foncé
  • –       2 pantalons de flanelle grise
  • –       2 chinos de couleur sable
  • –       1 pantalon de velours côtelé ou un jean
  • –       une quinzaine de paires de chaussettes, pour les deux tiers sombres
  • –       quelques mouchoirs de pochette blanc, écru et/ou avec des bords colorés
  • –       une dizaine de cravates de soie
  • –       7 chemises blanches
  • –       4 chemises à rayures
  • –       3 chemises à carreaux
  • –       3 paires de chaussures noires, des richelieus
  • –       2 paires de chaussures marron, des richelieus ou des derbys ou des bottines
  • –       2 manteaux, un foncé l’autre clair
  • –       1 Barbour (et même plus: beaufort ou liddesdale)
  • –       quelques paires de gants
  • –       un parapluie
  • –       3 couvres-chef: un trilby noir, un feutre mastic et une casquette de tweed

Enfin, chez vous, optez pour l’ensemble pyjama de coton et robe de chambre, très agréable en hiver, avec des chaussons fourrés. Et si vous avez encore un peu de réserve financière, adoptez un smoking, ils sont délaissés par leurs propriétaires et manquent sincèrement à bon nombre de soirées.

Cette présentation est maintenant terminée. Je souhaite qu’elle vous confère une base pour débuter, ou remodeler votre penderie. Vous pouvez suivre à la lettre ces principes ou les remanier. Il est évidemment indiqué d’utiliser sa propre appréciation, quant aux coloris et aux matières, mais vous pouvez être certain de ce référentiel. Une fois bien débuté, vous comprendrez par le port correct de ces diverses tenues le confort et l’aisance du moment qu’elles procurent. Vous allez alors acquérir une certaine assurance et pourrez aller taquiner les couleurs, les motifs (point trop n’en faut) et surtout les styles (60’s ou dandy par exemple). Bonne année 2011 !

A propos

La rédaction de ces règles s’inspire principalement du livre ‘Le chic anglais’ de James Darween, revu et corrigé (disponible au téléchargement dans la rubrique Bibliographie). Notons aussi les ouvrages ‘L’éternel masculin’ de Bernard Roetzel et ‘Des modes et des hommes’ de Farid Chenoune. Vous les retrouverez sur la bibliographie du blog. Mon résumé est évidemment un parti pris. Il s’agit d’une posture, qui évidemment ne plaira pas à tout le monde, qu’importe ; les classiques y trouveront du plaisir, c’est là l’essentiel. Le but étant aussi de fixer un savoir, le nôtre, à un moment donné, en l’occurrence l’orée de l’année 2011.

33 réflexions sur “Petit précis d’élégance

  1. Stéphane Paris 29 avril 2011 / 13:15

    Le Barbour n’est plus possible en 2011 ni porté par personne hormis à St Nicolas du Chardonnnet

    • Muskar 5 décembre 2011 / 18:17

      Personne peut-etre pas, mais peu de gens certainement. Raison de plus !

  2. Dilettante 25 juillet 2011 / 09:19

    Suivant depuis fort longtemps votre blog, ou plutôt votre précis de l’élégance, que je trouve par ailleurs admirable, je m’interroge sur la phrase suivante : « Il est évident qu’un citadin ne passe pas ses week end à la campagne »

    Pourriez-vous, clarifier ce que vous entendez par là ?

    • Julien Scavini 25 juillet 2011 / 16:03

      Ah oui, cette phrase pourrait prêter à confusion.

      Je voulais simplement dire que, certainement, TOUS mes lecteurs n’ont pas une résidence secondaire, donc j’imagine que la plupart des citadins que nous sommes ne passe ses week-end au relais de chasse 😉
      Hélas.

  3. Landry 15 octobre 2011 / 23:58

    M. Julien Scavini,
    juste vous dire merci pour toutes ce professionalisme avec lequel vous abordez ce blog et surtout merci de continuer à nous donner votre point de vue avisé sur l’élégance masculine.

    L.Q

  4. Hebe 21 juin 2012 / 05:55

    Bonjour,
    Je tombe sur ce précis à retardement…
    Mouais… 4 complets sombres… Je mettrais bien un costume gris, ou prince de Galles dans le lot. 4 costumes sombres, c’est beaucoup pour un débutant. D’aucuns diront que prince de Galles, c’est pour la compagne. alors qui veut oser le pied de poule?
    Pour les pantalons, le choix pourrait aussi être étendu. Un des deux pantalons de flanelle grise et un des deux chinos de couleur sable pourraient se faire remplacer.
    Je mettrais bien quelques nœuds papillons et des cravates tricot ou en laine à côté de la soie. Mais ça, c’est un choix personnel.
    Trois paires de chaussures noires richelieu, je n’en prendrais que deux. et peut-être une troisième à boucle sur le côté. Et je mettrais aussi une paire de chaussures en «daim», montante ou non.
    Un manteau et un imperméable «trench coat» plutôt que deux manteaux.
    Pour les chemises, alors là… 7 chemises blanches! Pour quoi faire? Pourquoi pas de chemises bleues, roses (dans les limites de la décence), écrues… Certes, il faut des chemises blanches, mais 7…
    Et toujours par goût, je n’aime pas les rayures, mais là, c’est strictement personnel. Bien sûr, pour le tweed, une chemise à carreaux «tattersall» adaptée à la couleur de la veste est le bienvenu. Enfin, en chapeau, je ferais des ajouts: j’aime bien avoir un panama, l’été, (le canotier est devenu importable pour un homme, enfin je n’en vois jamais sauf chez les Anglais, et c’est dommage) et à la campagne, mais oui, un béret. Je ne connais pas de couvre-chef plus pratique, isolant, imperméable, qui reste élégant s’il est adapté à la taille de la tête et pas enfoncé jusqu’aux sourcils, que l’on peut rouler dans une poche, indéformable, bref, Là, tout de même, les chapeaux, il y a à en dire, car ‘une part, il faut faire attention à la forme de sa tête, et ne pas mégoter sur la qualité.
    Et le «barbour»… Le mien, un «beaufort», a vingt ans, est recousu de partout, et je ne le mets pas pour aller à Saint Nicolas. Rien ne peut le remplacer! Mais non, il ne tient pas chaud.
    Cela dit, bravo pour votre blog,
    Hebe.

    • Julien Scavini 21 juin 2012 / 17:54

      Oui, tout à fait, vos réponses sont logiques. j’avais voulu rester sobre et très classique. Mais en effet, avec un minimum de goût, il est tout à fait possible de faire évoluer cette liste.

      Je ne suis pas faiseur de diktat. J’évoque juste une base, avec beaucoup de potentiel 😉

  5. Relooking Homme Lyon 11 décembre 2012 / 17:01

    Un petit précis admirable et fort complet, qui constitue une base solide pour qui veut se constituer un vestiaire digne de ce nom. Merci pour votre travail ! Et les illustrations sont d’ailleurs très réussies.
    Je pense cependant que ce précis reste cependant un socle minimum, mais qu’il doit être étoffé par chacun pour l’adapter à son goût et ses besoin.

  6. Antoine 25 février 2013 / 16:29

    Bonjour,
    Merci pour ce précis fort intéressant. Cependant je me pose une question quant aux rabats des poches et plus précisément sur le fait de les laisser à l’extérieur ou les rentrer à l‘intérieur.

    • Julien Scavini 6 mars 2013 / 18:19

      Sur le croisé, c’est mieux à l’intérieur, pour la ligne. Sur le droit, seules les pièces formelles comme le smoking n’en ont pas.

  7. JLM 31 Mai 2013 / 21:45

    Bonsoir,
    Si vous deviez conseiller une couleur pour un Barbour, serait-ce Olive (Verte proposant de belle nuance) ou Sage (Vert foncé) ?

  8. cottage832013 2 décembre 2014 / 00:17

    l’élégance n’est donc que dans la garde robe????

  9. Antoine-marie millet 6 février 2015 / 23:30

    Oui l’élégance ce trouvedans le mélange judicieux des vêtement et des accessoires,sans tomber dans « la mode » inspire par ce pauvre heddy slimann veste trop courte pantalon trop long chaussure trop pointue cravates trop étroites, une catastrophe esthétique. Le comportement est une autre affaire , c’est l’éducation……..

  10. Thierry 11 janvier 2017 / 15:41

    Bonjour,

    Vous affirmez dans le paragraphe abordant la tenue en milieu urbain qu’il ne faut jamais porter une cravate noire ou grise, car c’est vulgaire. Ce terme prête à confusion.
    Faut-il entendre que ce n’est pas assez recherché, ou que ce serait faire preuve d’un manque d’éducation que d’arborer une cravate de cette couleur? Dans ce dernier cas, auriez-vous la gentillesse de m’expliquer pourquoi?

    • Julien Scavini 11 janvier 2017 / 17:07

      La cravate noire ou grise révèle soit 1- un goût avant-gardiste que je ne partage pas soit 2- un manque de culture classique. Mais je vais développer ce point de vue trop péremptoire.

      La cravate noire est exclusive des deuils (et des grands groupes du luxe, ce qui revient au même). C’est ainsi, il n’y a rien à discuter.

      La cravate grise n’est pas inintéressante et peut se porter… Seulement si elle est unie, le costume doit être intéressant sinon l’ensemble sera morne. Costume gris, cravate grise, chemise blanche, je demande à voir… Quand aux cravates grises à motifs, elles peuvent être très belles, dans le genre Ralph Lauren ou Tom Ford…

      • Thierry 11 janvier 2017 / 17:46

        Je vous sais gré de votre réponse diligente.

        Où pourrais-je en apprendre davantage sur la culture classique du vêtement, puisqu’il semble que j’en manque?
        En effet, même si je l’utilise effectivement plutôt pour les deuils, il m’arrive également de porter ma cravate noire avec deux costumes gris et je trouvais l’ensemble harmonieux, bien que peut-être un peu austère, jusqu’au moment de vous lire…

  11. Kali 19 février 2017 / 20:37

    Bonjour,
    Je suis une femme qui aime les costumes d’homme, je recherche une gamme pour un costume trois pièces d’un beau tissus et d’une coupe élégante. Où je peux m’adresser ? merci pour votre réponse.

    • Noa Desbois 28 janvier 2020 / 13:18

      Bonjour! En entrée de gamme PAP, consultez Suistudio, la marque femme de Suitsupply. Réponse très tardive mais en espérant que vous consultiez ce message ou pour les nouveaux arrivants ca sera bénéfique.

      Bien à vous

      Noa

  12. Nicolas CESER 20 février 2017 / 16:30

    Quelle joie et soulagement quand je vous lis…
    En effet, ayant débuté récemment un emploi de bureau (tout de même respectable), je me suis décidé à changer mon style vestimentaire et m’adapter à mon emploi.
    Mais quelle joie de porter un costume au quotidien , du moins les jours de bureau et se sentir à l’aise. Moi qui n’ai connu que la chemise/jeans/ et parfois chino..
    Revenons à l’essentiel. Débutant mon allure « chic », je vois que je détiens instinctivement quelques bases d’élégances, à mon plus grand bonheur. En effet, le costume, la chemise blanche, la cravate de choix: grise, oui mais à motifs! Ce qui me fait défaut, malheureusement demeure le raccord des souliers: friand des mocassins, j’ai du mal à m’en défère et oser les richelieus et derbys, que je trouve difficile à porter..
    Cependant, une petite question me tâte l’encéphale. Pour ce qui est des codes couleurs: les colories claires sont-elles adaptées pour les peaux noires? J’estime, pardonnez-moi si je ne me trompe, mais les couleurs foncées notamment le bleu roi, demeure une excellente couleur pour les peaux noires.
    En espérant étoffer mon vestiaire grâce à vos conseils, permettez-moi de vous féliciter de votre travail et de votre investissement pour l’élégance.

    Amicalement

    • Julien Scavini 20 février 2017 / 19:51

      Je considère que toutes les couleurs vont à tout le monde, blanc ou noir. Tout est dans la tête. Et dans l’envie de porter telle ou telle couleur. L’envie donne le peps et la logique à l’ensemble. L’envie vous fera trouver les bons accords!

  13. Maxime. 28 mars 2017 / 21:52

    Pour les souliers de campagne, il semble que la qualité de Paraboot a sérieusement diminué. Une bonne parade peut se trouver chez Hardrige. Du bien s’en est dit sur DePiedEnCap et la forme de leur cousu norvégien est agréable.

    • Alexandre 19 juin 2017 / 10:41

      Cher Maxime,

      Je me permets de relever vos propos:
      « Pour les souliers de campagne, il semble que la qualité de Paraboot ait sérieusement diminué.  »
      Pouvez-vous nous éclairer sur la base de votre jugement? Portez-vous des Paraboot?

      Pour avoir eu la chance de visiter les usines à Izeaux de Paraboot et avoir pu juger de la qualité des matières premières utilisés (peausseries françaises et européennes, cambrion cuir sur leurs chaussures à semelles cuir (alors que l’on trouve des cambrions bois au mieux chez la plupart des grands fabricants anglais), semelles en caoutchouc naturel gaufrées dans leur usine, véritable cousu norvégien, doublure cuir chèvre et talon sans empiècement (plus couteux) que l’on retrouve chez Lobb et Green, j’ai du mal à saisir pourquoi je vois des commentaires comme le vôtre fleurir ici et là.

      Sans doute que le manque de visibilité sur les réseaux sociaux de cette marque et les modèles parfois un peu trop « traditionnel » de certaines de leur collections entraînent une certaine tendance à la critique, sans être pour autant constructive.
      Toutefois bien que Paraboot ne soient pas parmis les plus grands marketeurs de ce siècle, il est a noté qu’il fait parti avec J.M. Weston, des rares fabricants à posséder le label entreprise du patrimoine vivant, marque de la reconnaissance de son savoir faire et de sa créativité.

      Cordialement.

  14. Arnaud H. 6 mars 2018 / 13:16

    Bonjour cher Monsieur Scavini, lecteur de ces pages depuis quelques temps et possesseur d’une garde-robe de ville, je suis tombé sur ce précis ô fort complet et intéressant d’élégance.

    Une question qui me turlupine, afin de continuer mes tenues de campagnes (étant un campagnard de naissance et de localisation), quels sont de bons fournisseurs de vestes sport en tweed ? Mettons pour un budget de 300 à 400 € puis-je trouver quelque chose ou je suis totalement hors des clous par cette réflexion ?

    D’avance merci d’avoir pris le temps de me lire, au plaisir de vous lire au fil de blog.
    Bien à vous, Arnaud H.

  15. Duflanc 10 mars 2019 / 12:08

    Magnifique blog ! Je viens d’avoir une discussion animée dans laquelle j’ai affirmé que le comble de l’inélégance masculine est de porter une chemise blanche (en dehors des circonstances sociales très formalisées : obsèques, mariage, remise de la Légion d’Honneur … bien sûr), j’étais bien seul ! Suis-je dans l’erreur et d’où ai-je tiré cela ? (dois-je ajouter que j’ai aussi défendu la chemisette à manches courtes avec cravate !) Bon week-end

    • Tiffy 11 mars 2019 / 14:00

      La chemise blanche est certes la plus formelle, mais de là à dire qu’elle est le comble de l’inélégance en dehors des grandes occasions… Il y a un pas que je ne franchirais pas, pour ma part. Mais comme vous j’ai lu ou entendu ce genre d’assertions. Certains, légèrement moins rigoristes disaient aussi uniquement des chaussures noires et un costume noir ou gris foncé avec une chemise blanche, au prétexte que blanc = formel et qu’il est donc hors de question de mettre un costume bleu, couleur qualifiée de « sport », ou des chaussures marron, normalement réservées à la campagne. Peut-être ces règles ont-elles eu court à un moment mais elles me semblent très surannées. Ont-elles même jamais eu court en dehors de l’Angleterre ? Et puis il y a chemise blanche et chemise blanche. Entre la chemise blanche à plastron et la chemise blanche en coton oxford à col boutonné il y a un monde. Effectivement, porter une chemise à plastron en dehors de certaines grandes occasions serait inélégant, voire vulgaire. En revanche, je trouve qu’une chemise blanche plus simple associée même à un jean rehausse bien la tenue. Enfin, soyons raisonnables : si l’on réserve la chemise blanche aux remises de légion d’honneur, il ne nous restera que le bleu ciel et le rose pâle pour le quotidien. Quel ennui !

      Quant à la chemisette avec la cravate, c’est plutôt courant chez nos voisins Allemands par exemple. D’aucuns argueront que ce ne sont pas des champions de l’élégance, soit, mais d’un point de vue purement esthétique ça ne me choque pas, sans parler du côté pratique. Peut-être ce rejet est-il le résultat d’une certaine aversion aux poils ? Personnellement je ne porte pas cet ensemble, mais c’est plus par respect des convenances françaises que par goût personnel.

      • Anatole 7 avril 2019 / 18:10

        Merci Tiffy pour ce commentaire. !
        La chemise blanche réservée aux grandes occasions et donc inélégante en toute autre circonstance : en fait, je ne peux pas m’empêcher de continuer à penser que c’est finalement assez vrai et qu’il existe une belle gamme de coloris pour varier ses chemises sans porter de chemises blanches. (Pour étoffer mon opinion, je suis à la recherche de littérature sur ce sujet de la chemise blanche mais je n’en trouve pas !) Bon je me rends compte qu’en fait la disparition générale du port de la cravate – que je trouve consternante et désolante – vient compliquer l’équation de l’élégance en matière de chemise. Quant à la chemise à manches courtes avec cravate, je la revendique sans complexe, car je me demande si la qualifier d’inélégante, ce n’est pas une réaction de classe et de cadre persuadé d’être « supérieur », qui ne supporte pas que des subordonnés osassent s’approprier ou ne serait-ce que, s’approcher de codes d’élégance qu’ils voudraient en fait faire fonctionner comme des outils de sélection sociale !
        Bonne semaine

    • archiesdaddy 29 avril 2020 / 09:29

      Je vais repondre sans ambages; pas du tout par mauvais esprit, plutot par esprit de partage.

      Pourquoi pas de chemise blanche hors occasion formelle (et hors plage ensoleillee, a la limite)?

      C’est deja une question d’esthetique. Le blanc, c’est assez violent! Il s’allie parfaitement au noir profond d’un beau smoking par exemple, vous donnant l’eclat d’un Rembrandt. Ce n’est pas pour rien que le smoking ou la jaquette sont les seuls habits capables de soutenir la luminosite d’une echarpe blanche et / ou de gants blancs. Autre raison, connexe: le blanc vous palit. Vous avez un beau hale naturel, la chemise blanche pourrait concevablement vous aller. Vous avez une peau pale, vous travaillez sous des neons blancs, et vous voulez rajouter a ca une chemise blanche? CQFD.

      Mais les esthetes ne surpeuplent pas les trottoirs du XXIe siecle (ni des precedents d’ailleurs). C’est aussi une question de snobisme. Dans certains milieux, la chemise blanche rappelle trop la vie pratique. Elle est ressentie comme le symbole de la classe des gerants. Elle rappelle la mentalite du fonctionnariat: meme chemise, meme cravate tous les jours. Revoyez le Diner de Cons, ce film qui a reussi le miracle d’etre assez parfaitement snob et pourtant tres populaire – avec Francis Huster en prime, quel pompon! En bref: la chemise blanche est le signe du manque d’education et / ou de savoir-faire en matiere de fantaisie.

      Maintenant je dis ca, je deroule mes poncifs; mais c’est evidemment tres suranne! J’espere que ca eclairera quelques lanternes. Je dis quand meme que s’il y avait moins de chemises blanches, le monde s’en porterait un peu mieux (esthetiquement; m’en fous du snobisme).

    • Maximus le dino 30 septembre 2021 / 16:51

      Pourtant le tee-shirt blanc est considéré comme un basic polyvalent se mariant avec le bleu, le vert, etc.

      Son origine viendrait de l’armée ou le blanc impose une hygiène irréprochable et une couleur qui se marie bien avec les différents uniformes de couleurs (source : l’éternel masculin, de mémoire).

      Si on continue à changer d’échelle, la basket blanche est aussi devenu un incontournable.

      C’est pourquoi, prendre le blanc pour une couleur interdite hors cérémonie semble être un excès de rigorisme. Une chemise blanche avec un costume marine est un standard pour les chefs d’Etat et le Prince Charles. Ne nous en privons pas !

  16. Anatole 10 Mai 2020 / 11:55

    Plage ensoleillée et chemise blanche… surprenant ! C’est vrai qu’il y a dans le blanc et dans le noir, une force brute, une énergie primitive, dont la spontanéité vient bousculer des codes vestimentaires mais aussi culturels dont justement la mission en société est de canaliser, d’encadrer et de remettre à leur place les individualités trop indépendantes et envahissantes…

  17. Bernie 28 janvier 2024 / 08:54

    Bonjour Monsieur Scavini,
    Félicitations pour le prix AlterPublishing 2023 que vous venez de remporter pour votre ouvrage « Billets d’élégances ».
    J’ai publié une chronique sur ce sujet dans mon blog littéraire https://rainfolk.com/
    Bonne journée

    • Julien Scavini 12 février 2024 / 21:31

      Un grand merci 🙂

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