Paletot contre redingote en 1830

De plus en plus, les recherches en mode masculine et les préférences d’achat des consommateurs s’orientent vers ce que l’on appelle communément le sportswear.  Quasiment toutes les bonnes marques de costumes proposent maintenant des vestes de sport à tendance parka ou blouson, avec des emmanchures italiennes rabattues, des hybridations avec des parmentures zippées camouflées. Ce répertoire que je nomme ‘de la veste facile’ est vaste et de plus en plus présent, y compris dans l’environnement de travail où les vestes de costume non-doublées, non épaulées fleurissent. A vrai dire, je comprends parfaitement cette aspiration au souple, au léger, au confort. Que le veston ne nécessite plus de valet en bois pour garder son galbe est à la fois une tristesse et une chance. Nos pièces de dessus sont pour certaines de vrais foulards que l’on dépose négligeament sur le lit ou un accoudoir de fauteuil.

Nous pourrions nous attrister de cette disparition de la tenue, au sens propre et figuré. Pourtant, l’histoire étant un éternel recommencement (concept fumeux, mais je l’utilise ici), j’étais amusé de constater à la lecture Des Modes et Des Hommes de Farid Chenoune que le début du XIXème siècle vit se poser exactement les mêmes questions.

La bourgeoisie de travail commençant à se répandre dans la société, formant une crypto-classe-moyenne, les usages du vêtements changèrent. Les aristocrates de la campagne ou des salons n’avaient plus tout à fait la mise et cela se remarqua dans les attitudes. L’époque était celle des pantalons et gilets avec redingotes. Cette longue pièce à taille constituait la ‘veste’ de l’époque, à revers divers et variés, à boutonnage croisé ou droit. Elle était près du corps, tout comme les pantalons, tuyaux de poêle à sous-patte sous la chaussure. Nous avons tous en mémoire ces tableaux de romantiques dépeignant Liszt ou Byron.

L’envie de souplesse se fit jour et l’on vit apparaitre vers 1850, au grand dam des tailleurs de l’époque, le paletot. Originellement porté par les artistes de la plume ou du pinceau, il fut rapidement utilisé par une bonne partie de la population. Sa vocation démocratique s’inscrit dans ses lignes amples, généreuses et ses quelques gros fermoirs.

Le paletot était généralement fait de tweed clair ou foncé (importé à cette époque, donc la prononciation était encore incertaine ‘twine’? ‘twouid’?), avec un intérieur en flanelle. Il arbore, je cite Farid Chenoune: « des parements et collets de velours, bordé parfois d’une torsade ou d’une ganse ‘câblé’, doublée de soie noire ouatée à capitons carrés ou en losanges« .

Et le paletot me rappelle beaucoup le veston husky type Barbour matelassé. Le paletot préfigure également la future smoking jacket ou encore plus tard interior jacket.

Julien Scavini

Brooks Brothers

L’univers du vêtement masculin est maintenant englué dans la mode. La mode masculine est partout! Paris en est même la capitale d’après le Figaro Magazine. J’estimais plus pour ma part le Pitti Uomo… Le plus effrayant est peut-être la capacité des maisons ‘traditionnelles’ à se couler dans le moule du bouleversement permanent. J’estimais beaucoup la maison Hackett. Force est de constater que l’acharnement commercial qu’elle manifeste va à l’encontre de son message initial: qualité et ‘humeur’ britannique, c’est à dire calme, flegme et dignité. On y trouve plus que de la camelote.

J’ai alors cherché une autre maison ‘grande marque’ et me suis intéressé à Brooks Brothers, et force est de constater que je n’en démords plus! I say, what a insteresting brand it is! Située à Paris au 372, rue St Honoré, face au futur palace Mandarin Oriental, elle tient la dragée haute à toutes ces marques vulgaires qui ont envahi ce shopping mile des plus renommés!

Brooks Brothers n’est pas une marque anglaise, bien qu’elle en ait beaucoup de marqueurs. Vieille de près de 183 ans, elle fut fondée à New York et a habillé quasiment tous les présidents américains. Plus qu’une maison, il est possible de parler d’institution pour la décrire, institution fortement enracinée au cœur de la bonne société de la côte Est. Brooks Brothers est le fournisseur de toutes les familles que l’on pourrait qualifier d’aristocratie américaine.  Ralph Lauren, qui s’appellait alors Ralph Lifschitz y travailla avant de fonder les cravates Polo.

Son esthétique discrète est au service des hommes, des garçonnets mais également de la gent féminine. Chez Brooks, vous pourrez vous habiller de la tête aux pieds. Le costume trois boutons, ou sack suit, est le plus classique du monde et une référence de très bonne facture. Vous y achèterez aussi les chemises, avec une prime pour le fameux modèle ’bouton down’. Chaussettes, caleçons, chemises de nuit, chapeaux, maroquineries et accessoires s’y trouvent aussi. La célèbre maison Alden pourvoit quant à elle aux souliers. Chez Brooks, j’aime aussi et surtout la capacité à proposer des produits de toutes les gammes. A la différence des marques précédemment citées où tout est cher, trop cher. Vous trouverez en effet des vestes aussi bien à 350€ qu’à 800€. Suivant votre budget et vos envies, vous trouverez votre bonheur, surtout en solde (entre 30 et 60% dès le premier jour). L’enseigne à Paris propose également un service de chemises  et de costumes sur mesure de bonne facture. Les produits viennent à la fois d’Amérique, d’Angleterre ou d’Italie. Et fin du fin, ayez confiance en une maison qui propose des jaquettes ET des queues de pie. On en achète jamais, mais cela signe la présence d’un esprit supérieur entre les murs: le temps de l’élégance.

Enfin, Brooks Brothers propose la plus belle gamme (classique à prix modéré) de cravates et de nœuds papillons que je connaisse. Les ‘Rep Ties’ comme ils les appellent ont été importées des ‘Regimental stripes’ anglaises, en inversant le sens de la diagonale. Et leurs motifs colorés sont extrêmement reconnaissables! Songez aux nœuds papillons à nouer soi même, qui à 48€ sont parfaits! C’est mon repère! Car en vérité je vous le dis: fuyez ces grandes marques commerciales qui chaque saison jettent le bébé avec l’eau du bain. L’élégance masculine est faite de temps et de patience, non de renouvellement annuel. Aimez les marques où rien ne change, où d’une année à l’autre vous retrouvez la même sobriété, la même simplicité; c’est le cas ici.

Julien Scavini

N’hésitez pas à vous perdre sur le site internet de e-commerce, vous pouvez tout voir!

Les pièces à taille

L’art des tailleurs s’est patiemment construit au fil des ans, pour arriver à des solutions techniques de plus en plus précises, ne recherchant qu’un seul but : exprimer les formes masculines, en trichant au mieux, pour imprimer aux messieurs une silhouette caractéristique. Cette longue étude a permis au textile, matière molle et sans forme, d’épouser les courbes sans les altérer, notamment le buste et sa taille. L’une des plus formidable réponse trouvée fut la découpe à la taille. Ce répertoire des pièces à taille est relativement mal connu et réduit à une expression très formelle de nos jours. Seules les jaquettes, queue de pie et vestes d’équipage utilisent cet artifice de construction (à voir dans le dessin, à l’envers de la citation).

Les pièces à taille se caractérisent par la présence d’une couture, tout autour du ventre à son endroit le plus resserré, aux alentours du nombril. Pour être correctement réalisées, ces pièces doivent être confectionnées avec art et minutie, en partant du haut. La coupe importe excessivement, beaucoup plus que d’habitude. Le tailleur commence par réaliser le veston haut, appelé corsage, semblable alors à un spencer. Les dos des pièces à taille sont très souvent pourvus de couture en rond vers les épaules. Cela permet d’approcher au plus près des omoplates et de la courbure des flancs.

Une fois que ce haut est validé, que son bien aller est contrôlé, il est possible d’y accrocher le bas. Le plus souvent, celui-ci présente une forme particulière, avec des basques rondes, fuyantes ou arrondies, comme sur les tenues de mariage. Les manteaux de chasse à courre sont plus classiques avec un bas droit, mais le dos est le même, avec une longue fente centrale à partir de la taille, et deux boutons, situés de part et d’autre sur cette ligne. Ils sont souvent la signature de ces vêtements, quelques fois appelés redingote, même si ce terme recouvre une pièce plus précise encore.

Les pièces à taille peuvent arborer une poche poitrine, et plus rarement des poches côtés, qui sont alors logées, sans passepoils, dans la couture de taille.

La disparition progressive de ces vêtements est dû en grande partie à sa difficulté de maîtrise. Il faut en effet placer correctement la taille sur la personne, ce qui exclut très vite le prêt à porter. Par ailleurs, les retouches sont quasi impossibles, que ce soit en ceintrage ou en hauteur. Une telle pièce se construit from scratch disent les anglais. Par ailleurs, même les tailleurs ne maîtrisent pas tous cet art difficile, qui prend surtout du temps, et beaucoup il y a encore quelques années envoyaient leurs clients chez Avilla ou Latreille, qui effectuaient les opérations de coupe avec maestria.

Julien Scavini

Petit précis d’élégance à l’usage des débutants

Ce soir, une pièce de grande importance dans la vie de ce blog et pour la nouvelle année: un essai d’élégance classique. J’en ferai un onglet permanent prochainement! N’hésitez pas à critiquer, à faire des rajouts, des commentaires, merci.

Préface d’Alain Stark

La Mode est italienne, le « Chic » est anglais. Sans jamais être dépassé car toujours au goût du jour, le classicisme britannique fonde l’élégance depuis maintenant plus d’un siècle. Lorsque mon grand père s’est installé rue de la Paix à Paris en 1910, il a importé ce qui faisait la réussite des tailleurs du Row : le complet à l’allure naturelle, légèrement cintré, avec ses petits revers et son boutonnage haut. Depuis, maintes évolutions ont eu lieu durant les années folles et après guerre avec la révolution de la confection de masse ou sous le crayon des stylistes dans les années 80. Mais l’esprit reste le même et l’invariance de la forme et des tonalités suit un seul but, habiller l’homme en gentleman.

Introduction

Ce petit précis se destine d’abord aux jeunes souhaitant mettre en place leur garde robe et n’ayant que des notions imprécises et incomplète du vestiaire masculin. Si vous occupez (ou occuperez) un emploi de bureau ; comptable, attaché juridique, gestionnaire, manager ; ou bien en relation avec autrui ; vendeur, technico-commercial, bibliothécaire, agent de change ; alors vous pourrez tout à fait vous inspirer de ces quelques notions d’élégance classique à l’usage du parfait gentleman. Quant aux intellectuels, hommes de spectacle et autres antiquaires du carré, vous pourrez directement passer à une élégance plus dandy, montrant aux yeux du monde votre goût, votre assurance et vos moyens.

Ce manuel se décline en quatre points. Il se compose de tenues classiques, que vous pourrez trouver en mixant pièces de prix et accessoires à pas cher. Le respect scrupuleux de ces notions et règles vous permettra j’en suis sûr, d’atteindre une sorte d’état normal du vestiaire. Vous serez alors classique, ce qui est l’assurance de la durée, hors du chemin des modes. Il sera votre base discrète, vous permettant par la suite divers tests et ajouts, pour acquérir de la ‘sprezzatura’, c’est à dire un naturel dans l’élégance.

Avec ces quelques notions, vous serez prêt à attaquer les affres de la mode masculine, de plus en plus versée dans une hystérie féminine de mauvais aloi.

En milieu urbain…

C’est celui du travail et de la quotidienneté. C’est aussi celui de l’usure rapide des étoffes, sous l’effet conjugué du fauteuil de bureau et des déplacements en métro (ou en automobile). C’est enfin celui de la respectabilité. Votre position dans l’entreprise dépend de votre représentation (attention toutefois à ne pas être plus chic que votre supérieur, motif bien souvent caché de diverses mutations). Ici les règles sont simples et visent un état : l’effacement dans l’élégance.

Commencez d’abord par le costume, cette pièce essentielle sinon primordiale de votre penderie. Choisissez les le plus foncé possible, uni en priorité, de l’anthracite (charcoal en anglais) au gris soutenu en passant par le bleu de minuit. Achetez-les ajusté, c’est à dire avec des épaules qui encadrent bien vos bras (pas de surplomb à l’épaulette), en deux ou trois boutons. Pas de tissus brillants et des boutonnières ton sur ton. Faites reprendre les bas de manche (qui doivent être courts pour laisser dépasser un centimètre de chemise) et de pantalon sans revers (qui doit arriver à la moitié de la hauteur du soulier).

C’est une base, que vous porterez avec des chemises, plutôt blanches. Pour commencer, celles-ci sont plus faciles à trouver et à coordonner. En popeline, en fils à fils ou en oxford, elles sont aussi l’assurance de ne pas commettre d’impair. Elles doivent être à votre taille, c’est-à-dire que votre cou est pris complètement par le col sans pouvoir y mettre la main, comme l’on voit trop souvent où l’effet est alors désastreux avec une cravate serrée. Optez d’ailleurs pour un modèle sobre, bleu marine ou rouge foncé, jamais noir ou gris, c’est vulgaire. Les modèles à pois blancs ou de couleurs, ou à rayures club sont parfait, si tant est qu’ils soient simples. La simplicité est mère de la vertu !

Avec cet ensemble au goût sobre, vous pourrez acheter un pardessus foncé, à poches côtés et non ventrale et à boutons cachés (le mieux) que vous pourrez porter l’hiver, avec des gants noirs et un parapluie roulé. Complétez par des chaussettes sombres et de beaux richelieus à bout rapporté, qui vieillissent mieux. Et jamais de mocassins avec les costumes. Enfin, le chapeau le plus adapté à ce registre serait certainement le Trilby, en coloris foncé.

Inspirez vous de l’illustration pour composer votre choix:

En période mi-sport…

Sous ce nom amusant, quelques-uns de mes amis désignent les tenues dépareillées, parfaites le samedi pour aller aux puces ou au marché, ou pour se promener en ville. Il s’agit de l’ensemble le plus décontracté.

Commencez alors avec le pantalon, soit celui en flanelle grise claire, soit le chino de couleur sable, et éventuellement le chino coloré ou le velours côtelé. Vous pouvez alors compléter avec au choix une veste ou des pulls en mailles de laine. A ce sujet, vous pouvez trouver des modèles à col en V ou à col rond (plus pratique par dessus une chemise à col boutonné), sans manches ou encore dans la variante cardigan.

Pour la veste, achetez d’abord un modèle sans motifs, unis ou à petits chevrons dans un bon tweed et/ou un blazer droit. Les rayures ou les carreaux posent des problèmes d’accord avec les chemises et cravates, alors jouez la carte de la sobriété, personne ne vous le reprochera. Dans ce registre, vous pourrez tenter d’arborer des chemises à rayures bleues ou roses sur fond blanc. Évidemment, la chemise aura toujours des manches longues et aucune poche de poitrine.

Si vous portez une cravate, le motif club est maintenant évident. Si vous choisissez de vous en passer, portez une chemise col boutonné qui a plus de tenue lorsqu’elle est ouverte. N’hésitez pas à mettre une pochette de lin dans votre poche poitrine. Si elle est de trop, enfouissez là. Si le froid persiste un peu, il vous faut un deuxième manteau, cette fois dans les tons plus clairs que pour la ville, pour accompagner la tenue mi-sport, avec peut-être un chapeau feutre dans les mêmes coloris.

Quant aux chaussures, elles doivent être marron, et si vous n’aimez pas, prenez les très foncées, peut-être en veau velours. Le richelieu ou la bottine chukka sont indiqués. La ceinture est dans le même coloris de cuir, jamais de noir sur marron. Les chaussettes peuvent être de couleur, et toujours montantes en dessous du genou, ne transigez pas sur ce point.

Inspirez vous de l’illustration pour composer votre choix:

En milieu rural…

Il est évident qu’un citadin ne passe pas ses week end à la campagne, à moins qu’il n’y possède une chasse, mais alors je doute qu’il me lise, maîtrisant déjà les codes. En revanche, le port de cette tenue est indiqué en ville le dimanche par exemple et ou en semaine les jours de grand froid tels que nous en connaissons à Paris ces temps-ci. Cet ensemble fait la part belle aux tweeds de couleurs naturelles. Achetez au moins un costume de Donegal, peut-être avec le gilet, vous ne le regretterez jamais, il vieillira très bien !

C’est aussi avec cette tenue que vous pourrez arborer des chemises à carreaux. Sur fond blanc ou écrus, avec des lignes horizontales et verticales s’entrecroisant, en vert, rouge, marron ou bleu, on les appelle Tattersall check. C’est le nec plus ultra de l’élégance des champs. Vous serez avec aussi discret que respectable en bottes de caoutchouc.

Exceptionnellement, la cravate peut être en laine et non en soie comme de coutume. Les motifs quadrillés sont une invention moderne. L’uni est alors le recours idéal, surtout dans des tons chauds comme les rouilles orangés.

Le pardessus indispensable, en dehors du Mac Farlane inusité est le Barbour, n’importe quel modèle de Barbour tant qu’il est en coton huilé. Avec sa couleur verte caractéristique et son col de velours, il vous réchauffera et vous tiendra à l’abri de l’humidité. Il dure des années et peut se faire réparer au SAV de Barbour, cette fameuse et ancienne maison toute britannique. Complétez par temps froid avec une belle casquette de tweed fin.

Enfin, complétez la tenue avec de belles chaussettes, toujours en fil d’écosse ou peut-être en laine (difficile à laver efficacement) de belles couleurs, pourquoi pas vert d’académie ? Les souliers évident sont alors les derbys, solides et étanches avec leur couture norvégienne. Paraboot en produit de bons, mais les formes ne sont pas tellement agréables à l’œil.

Inspirez vous de l’illustration pour composer votre choix:

En numéraire…

Résumons nous, il est temps après autant de bons conseils. Ouvrons les portes du placard, qui pour commencer comprendra :

  • –       4 costumes sombres pour la ville
  • –       1 complet de donegal (ou autre tweed)
  • –       1 veste mi-sport en petits chevrons de tweed
  • –       1 blazer droit bleu foncé
  • –       2 pantalons de flanelle grise
  • –       2 chinos de couleur sable
  • –       1 pantalon de velours côtelé ou un jean
  • –       une quinzaine de paires de chaussettes, pour les deux tiers sombres
  • –       quelques mouchoirs de pochette blanc, écru et/ou avec des bords colorés
  • –       une dizaine de cravates de soie
  • –       7 chemises blanches
  • –       4 chemises à rayures
  • –       3 chemises à carreaux
  • –       3 paires de chaussures noires, des richelieus
  • –       2 paires de chaussures marron, des richelieus ou des derbys ou des bottines
  • –       2 manteaux, un foncé l’autre clair
  • –       1 Barbour (une marque, une fois n’est pas coutume)
  • –       quelques paires de gants
  • –       un parapluie
  • –       3 couvres-chef: un trilby noir, un feutre mastic et une casquette de tweed

Enfin, chez vous, optez pour l’ensemble pyjama de coton et robe de chambre, très agréable en hiver, avec des chaussons fourrés. Et si vous avez encore un peu de réserve financière, adoptez un smoking, ils sont délaissés par leurs propriétaires et manquent sincèrement à bon nombre de soirées.

Cette présentation est maintenant terminée. Je souhaite qu’elle vous confère une base pour débuter, ou remodeler votre penderie. Vous pouvez suivre à la lettre ces principes ou les remanier. Il est évidemment indiqué d’utiliser sa propre appréciation, quant aux coloris et aux matières, mais vous pouvez être certain de ce référentiel. Une fois bien débuté, vous comprendrez par le port correct de ces diverses tenues le confort et l’aisance du moment qu’elles procurent. Vous allez alors acquérir une certaine assurance et pourrez aller taquiner les couleurs, les motifs (point trop n’en faut) et surtout les styles (60’s ou dandy par exemple). Bonne année 2011 !

A propos

La rédaction de ces règles s’inspire principalement du livre ‘Le chic anglais’ de James Darween, revu et corrigé (disponible au téléchargement dans la rubrique Bibliographie). Notons aussi les ouvrages ‘L’éternel masculin’ de Bernard Roetzel et ‘Des modes et des hommes’ de Farid Chenoune. Vous les retrouverez sur la bibliographie du blog. Mon résumé est évidemment un parti pris, comme souvent de ma part. Il s’agit d’une posture, qui évidemment ne plaira pas à tout le monde, qu’importe ; jeunes aristocrates et nouveaux bourgeois de vieilles familles y trouveront du plaisir, c’est là l’essentiel. Le but étant aussi de fixer un savoir, le nôtre, à un moment donné, en l’occurrence l’orée de l’année 2011.

Julien Scavini