Une robe de chambre ?

Qui aurait pensé vivre un confinement général ? Nous fûmes bien obligés de rester cloitrer, à travailler devant un ordinateur. L’année dernière, Le Figaro m’avait demandé une petite série d’articles sur les vêtements d’intérieur. J’avais fait les slippers. Puis le pyjama. Le bonnet de nuit. Et la robe de chambre. Avec amusement, je m’étais prêté à l’exercice et pour cette dernière, j’avais pris un plaisir particulier.

On l’appelait banyan au XVIIIème siècle. Nombreuses sont les personnalités à s’être fait portraiturer ainsi vêtu, en Grand décontracté. Le XIXème siècle bourgeois l’avait dignement réinterprété, avec force brandebourgs et collets matelassés. Dans les années 50, un certain art de vivre l’amène dans les foyers les plus divers. Jean-Pierre Stevens, le mari de Ma Sorcière Bien Aimée en porte une assez souvent, même si la matière « vinyleuse » est affreuse. Cela dit, elle s’esquive très vite. La faute au chauffage probablement. ll en reste le peignoir, ou sortie-de-bain, façon grand hôtel.

La robe de chambre, voilà bien un vêtement rare et peu ordinaire. On n’en voit que dans les films. Il est vrai qu’un tel vêtement pose un personnage. Cette robe opulente, tellement accessoire dans une garde robe, est plutôt un vêtement d’homme argenté. Elle vient après le reste et de fait, il est logique que tout un chacun oriente ses deniers vers des habits plus essentiels. Il faut dire aussi que les tarifs sont relativement élevés. Chez les anglais spécialisés, comme New & Lingwood (admirez les somptuosités proposées !), les tarifs sont stratosphériques, comme chez Charvet à Paris. Sinon, pour quelques centaines d’euros, on peut dénicher des robes de chambre en tissu de chemise, simples et légères, comme chez Derek Rose. Mais elles sont alors plus un article d’élégance qu’un vêtement fait pour donner chaud.

Car fabriquer une robe de chambre est relativement onéreux. La consommation de tissu est très conséquente par rapport à une veste, ou même un manteau, et il n’y a pas beaucoup d’atelier pour faire cela. Et puis il faut le trouver le tissu adapté.

Coincé à la maison à travailler devant mon ordinateur, je m’étais interrogé donc sur la robe de chambre, et j’avais compilé quelques modèles qui me faisaient envie. Avec le déconfinement, j’ai pu trouver un atelier en France et y réfléchir plus avant, vraiment pour le plaisir. Après un premier prototype en flanelle, tissu vraiment simple, je me suis fait la réflexion que c’était un peu léger. Qu’une fois sur le dos, sans trop de chauffage, cela ne donnait pas vraiment chaud. Trop de fluidité aussi. Comme beaucoup de modèles de robes de chambre du XIXème siècle présentaient des revers matelassés, j’ai eu l’idée d’en employer aussi. Sur les revers au début, puis seulement à l’intérieur ensuite. Tellement amusé par ce prototype, je me suis dit, et bien pourquoi pas en faire quelques unes ? Et voilà le résultat. Évidement, il eut été plus intelligent de les vendre bien avant Noël pour quelques cadeaux bien sentis. Mais la faute à la crise des matières premières, les retards se sont enchainés, du tissu de chez Vitale Barberis à la production chez Hervier. Mais enfin, elle est arrivée. Tout vient à point qui sait attendre.

Voici donc ma première robe de chambre. Flanelle bleu marine italienne 100% laine, petite ganse argentée en satin et doublure italienne matelassée rouge en coton et viscose, mate pour une esthétique un peu ancienne. Fin du fin, un joli pompon au bout des ceintures. Pour le tarif, nous avons fait au mieux, 460€. Je souhaite que cela vous amuse et vous intéresse. Ce sera l’occasion d’en faire d’autres dans le futur.

Il me reste à vous souhaiter de belles fêtes de fin d’année. Faîtes bonne tablée et pensez-y toujours : l’élégance compte, même dans l’assiette. Soyez raffinés avec vos aspics, chapons et châtaignes. Belle semaine, et à bientôt. Julien Scavini

Les slippers

L’élégance veut qu’en France on ne reçoive jamais en chausson. On met des chaussures. Il existe toutefois un soulier aussi élégant que décontracté, les « slippers ».

En bon français, il serait préférable d’utiliser le terme pantoufle. Toutefois, le XIXème siècle a attaché aux pantoufles une nuance péjorative. C’est le petit bourgeois qui met des pantoufles, car il n’a pas assez de sous pour bien se chauffer. Même petit bourgeois qui se contente de sa rente pour ne rien faire, avoir une existence oisive, bref pour pantoufler. La pantoufle renvoie très vite aussi à de piètres chaussons, un peu ringard.

Et puis il y a l’anglomanie toujours appréciée des gentlemen, un appel au tweed et aux salons en cuir. Dire « slippers » plutôt que pantoufles ou chaussons est une manière de rendre supérieur ce qui n’est qu’un meuble pour les pieds, comme on aurait dit au temps de Mme de Sévigné. Le « slipper » est plus chic que la pantoufle. Même si je dois reconnaitre une certaine poésie à ce vieux terme français presque inchangé depuis ses origines au XVème siècle. L’incise du f et du l est rare et élégante.

L’homme n’a pas toujours eu le chauffage centrale et depuis toujours, il fallait bien se couvrir les pieds, dehors et mais aussi en dedans. Au Moyen-Age les hommes élégants recourent à des souliers prenant leurs noms dans le bestiaire : des poulaines et des mules. Il fallait bien des souliers plus raffinés pour l’intérieur que les chausses boueuses. Et cela tenait chaud. Comme d’ailleurs on recourait à un couvre-chef en intérieur, bonnet de nuit ou bonnet de jour pour avoir chaud.

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Poulaines et bonnet d’intérieur

Il semblerait que très tôt le chausson fut inventé aussi comme une sorte de chaussette moelleuse à mettre dans les sabots. C’est assez logique, le sabot est très rigide et il n’amortit pas les chocs de la marche. Les paysans mettaient de la paille entre le sabot et leur pied. Nul ne doute que les plus argentés recouraient à quelque chose de mieux que la paille : de la laine, du cuir souple ou de la fourrure?

paysan en sabot
Sabot rembourré de paille

Les notices historiques trouvées sur internet placent toutes la découverte de la pantoufle en orient, ce qui est à mon avis une erreur d’analyse. Je pense que partout devaient être conçus des chaussants simples, efficaces et chaleureux pour les pieds. D’ailleurs, au XVIème siècle, le mocassin est bien arrivé en Europe par le Québec, du terme amérindien algonquin le « makizin ». Ce chaussant souple et plutôt non lacé est aussi un apport. Et je pense que des steppes d’Asie via la Russie devaient venir aussi une foule de petites chaussures molles et chaudes. Le chausson, la pantoufle, sont une habitude de partout.

Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’au XVIIème siècle, avec la vague de l’orientalisme, marquée en particulier par l’appropriation des tissus « indiennes », toiles imprimées et autres seersucker, la pantoufle a connu un essor stylistique. Ce qui venait d’Orient plaisait, une certaine richesse à l’allure nouvelle et exotique. Comme d’ailleurs les broderies sur les bonnets de nuit. Il y a beaucoup en partage entre ces deux vêtements. Et avec le banyan, une immense robe de chambre richement ouvragée qui doit son origine aux kimonos japonais et autres tenues indiennes.

banyan et mule
Un banyan porté avec des mules en intérieur.

Pour l’intérieur, les riches européens voulaient faire riche, un écho à l’architecture et à la décoration, Louis XV et Louis XVI n’ont-ils pas mis au goût du jour la débauche ornementale ? La richesse décorative était bien vue. Dès lors, les beaux escarpins étaient plus intéressants que la grande botte en intérieur.

Les ornements liturgiques catholiques font honneur à la pantoufle. Les chaussons pontificaux, ouverts en velours rouge puis blanc sont de dignes pantoufles. Mules et sandales, chaussures légères de gens ne partant ni à la guerre ni aux champs forment les justes réponses en intérieur, espace tempéré où la beauté et l’ornement comptent.

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Mules liturgiques du XVème siècle, Suède.

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« Slippers » de Pie X (1835-1914)

D’ailleurs il convient de rappeler que pour bien des aristocrates, sortir dans la rue était bien rare. La vie en fait, se passait en intérieur. Ou dans un carrosse. Et donc le soulier d’intérieur était presque plus utile que les robustes chaussures et bottes en cuir. Pour arpenter les tapis des élégants salons, mieux vaut une pantoufle confortable. C’est pour cela que je ne suis pas sûr que l’on puisse plaquer tout à fait le concept contemporain de pantoufle, qui est vraiment la chaussure de la décontraction intérieure et intime au 20ème siècle, sur les habitudes des XVII et XVIIIème siècles.

Constatons cette intuition dans cet extraordinaire plan du film Ridicule (1996 – Patrice Leconte) lorsque Louis XVI remet le cordon de l’ordre de Saint-Louis à un Apache. Un mocassin d’intérieur français à boucle face à un mocassin amérindien. Costumier et réalisateur font preuve d’une grande érudition historique et stylistique :

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Scène du film Ridicule. Louis XVI face à un Apache.

 

Après cette première phase d’orientalisme, de nombreuses autres vagues de turqueries se sont entremêlées à des époques où l’empire ottoman fascinait. Dignes époques où le monde savait mêler des cultures avec élégance et richesse ornementale. Le chapeau fez, cône rouge en feutre des pays de Méditerranée et les pantalons bouffants sont ramenées par des militaires et explorateurs de tout poil. Bonaparte rapporte d’Egypte des senteurs d’ailleurs, engouement confirmé par la guerre de Crimée qui voit les Européens s’allier aux Ottomans contre les Russes.

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Le peintre Horace Vernet (1789-1863), en pantalon à l’ottomane et « slippers ».

La pantoufle entourant le pied (comme une charentaise) côtoie aussi la forme laissant le pied libre à l’arrière, inspirée des babouches, appelée en français les mules, ou claquettes. Les allers et retours n’ont de cesse entre l’orient et l’occident au sujet de la chaussure d’intérieur. Il est impossible d’y trouver une vérité absolue. Toutefois, sous le second Empire en France et sous la Reine Victoria au Royaume-Uni, une très importante vague d’orientalisme étreint les hommes et les chaussons d’intérieur brodés sont légions. C’est vraiment à cette période que se sédimente le « slippers », escarpin délicat en velours brodé. Mais pas que de symboles orientaux, quelques broderies à la précolombienne plaisent aussi. Mais parfois la pointe de ces « slippers » rappellent aussi un peu les poulaines du moyen-âge, à une époque fascinée par le gothique. En bref, le XIXème siècle est celui de l’éclectisme. Ainsi donc, de partout et de tous les temps est né le « slipper ».

slippers victorien 1850 - 1870
Slippers d’époque Victorienne

Évidemment, ce siècle bourgeois renvoie les « slippers » à une étroite frange de la vie domestique ou des grandes sorties. Parait-il que sous l’influence du Prince Consort Albert, époux de Victoria, le « slippers » du soir, en cuir vernis avec un papillon serait né, l’ « opera pump ». En dehors de cela, le mocassin souple en tissu n’était pas la chaussure utile pour la vie industrieuse de la nouvelle classe sociale montante. Bottines et richelieus sont progressivement devenus plus utile en ville, dans les usines, dans les bureaux. Et cela jusqu’à nos jours.

 

opera pump
Frank Sinatra mettant des « opera pump »

Les anglo-saxons ont créé une différentiation entre le « loafer » et le « slipper », chose que nous n’avons pas en français, nous mettons tout dans la catégorie mocassin. Car je traduis slipper préférentiellement par mocassin d’intérieur plutôt que par pantoufle, terme trop large. Le « loafer » d’extérieur est un peu plus montant et emboitant sur le pied que le « slipper » d’intérieur. Lui est vraiment semblable à une ballerine, très ouvert sur le cou de pied.

Notons avec amusement que le penny loafer est en fait un slipper loafer, très échancré. C’est le début d’une hybridation. Dans les années 60, le mocassin ouvert, donc le « slipper » est passé à la ville. Italiens et américains s’en sont donnés cœur joie. Agnelli fut l’un des premiers à une époque où la City de Londres voyait d’un mauvais œil cette décontraction vestimentaire. Le mocassin a gagné du terrain sur les souliers fermés. Aux Etats-Unis le mocassin à mord de Gucci a enfoncé le clou, sur la frange chic et les car-shoes, mocassin à picots mous, sur la frange décontracté.

 

De nos jours, le « slipper » dans le sens d’un mocassin d’intérieur se trouve un peu, soit pour le soir comme « opera pump » en cuir vernis, soit pour la maison en velours. Les broderies tapageuses sont une vanité amusante. La maison Matthew Cookson est la spécialiste à Paris de ce genre d’amusement. Mais enfin c’est une vanité coûteuse, il y a peut-être d’autres chaussures à acheter avant. A moins de considérer que l’on passe assez de temps chez soi pour le justifier!

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Les « slippers » Matthew Cookson.

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Superbes « slippers » appartenant à Marc Guyot de 1990.

 

Une nouvelle forme très ouverte fait le plaisir d’instagram depuis quelques années, le « belgian loafer » qui en réalité devrait plutôt s’appeler un « belgian slipper » tant ils ont l’air de ballerines légères.

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Belgian slippers ou belgian loafers?

 

De temps à autres, les slippers en velours brodés peuvent être aperçus en ville. Qu’en penser ? Actuellement, les deux tiers de la population de la zone OCDE vivent dans des zones urbaines. Donc cette population fréquente plutôt le goudron et les atmosphères conditionnées. Les chaussures n’ont donc pas besoin d’être très résistantes et endurantes. Une petite frange encore de cette population vit sur de la moquette, du bureau, des restaurants et des voitures avec chauffeurs. Donc au fond, les slippers suffisent bien à cette vie mondaine. Si le confort rejoint l’allure, que dire de plus ? D’autant que jamais je ne pourrais dire que trop d’ornement est… trop. C’est un plaisir à l’inverse du « les sis more » si vanté. Cela fait un peu dandy toutefois, et pour ma part, je ne suis pas prêt à franchir le pas. Mais si d’autres veulent le faire, qu’ils ne s’en privent pas !

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C’est toujours plus marrant que les éternelles baskets !

Bonne semaine, Julien Scavini

Dinner jacket contre smoking jacket

L’une des mésententes principales entre anglais et français est bien celle de l’habit de diner que les français s’obstinent à nommer ‘smoking’, alors que précisément, cette pièce de la garde robe est tout autre. Parlons-en.

Il fut un temps, que l’on peut situer avant la première guerre mondiale en gros, où les anglais (suivis des français, ayant depuis longtemps abandonnés la culotte de cour) portaient pour diner l’evening dress ou cravate blanche ou queue de pie (décrit ici). Cette tenue était appropriée pour le soir et les dîners, formels ou intimes, urbains ou ruraux. De jour, c’était la jaquette ou morning dress que l’on utilisait. Après diners, les riches anglais, aristocrates ou grands bourgeois, avaient pour habitude de se retirer au fumoir, laissant les dames jouer au bridge voire même médire. L’ennui au retour du fumoir était la désagréable odeur de tabac froid qui tenait jusqu’au soir suivant.

Alors fut inventée, certainement aux alentours de 1850, la véritable smoking jacket. Il s’agit d’une veste plutôt courte (pour être assis avec), croisée avec des fermoirs à brandebourg (pour faciliter la fermeture après un repas trop arrosé). Le col, exclusivement châle était de satin ou de faille de soie matelassée alors que le veston lui même était en laine ou souvent en velours de soie, vert ou violet profond. Des passementeries terminaient de décorer cette pièce. De ce modèle est dérivé la veste d’intérieur, plus tardive. Il était donc d’usage de porter successivement une queue de pie (avec nœud papillon blanc) et une smoking jacket dans la même soirée.

Bien plus tard, dans les années 1880, la dinner jacket fut cette-fois inventée, dit-on à la demande du prince de Galles, futur Edouard VII. Il avait demandé à son tailleur une veste aussi courte que la smoking jacket qui puisse être portée cette fois-ci à table, dans un cadre intime, où la queue de pie était un attirail trop lourd à porter. L’idée fut simple et consista à conserver le corsage (partie haute) de l’evening dress (même si la version croisé du smoking parait plus historique), avec ses profonds revers satinés en pointes et son boutonnage unique.

Cette dernière idée se répandit comme une trainée de poudre et fut popularisée immédiatement aux Etats-Unis sous le nom de Tuxedo. Et en France, on ne sait toujours pas sur quel pied danser, où l’on appelle la dinner jacket (qui recouvre le pantalon et la veste) smoking quand la smoking jacket est traduite par veste de fumoir (et parfois d’intérieur, les deux idées ayant fusionnées). Cette légère confusion est aussi exprimée dans l’utilisation variable du col à pointe ou châle sur le smoking français (ou américain), ma préférence allant au premier, les cols châles du commerce étant désespérément étriqués!

Julien Scavini

L’homme dans son intérieur

S’il est une tradition qui s’est relativement perdue, c’est celle de l’habillement domestique, du bien mis chez soi. Être élégant tous les jours est une tâche que beaucoup de gentlemen réussissent relativement bien. Mais être chic ‘en négligé’ est plus une occupation de dandy. Quoiqu’il en soit, il existe dans ce domaine aussi des codes que nous allons évoquer ici, succinctement peut-être; comme je l’ai dit, les traditions se sont perdues.

Les trois figurines ci-après reflètent trois aspects différents du vestiaire masculin d’intérieur:pyjamas

On trouve premièrement la robe de chambre dont le peignoir est une version modernisée en tissus éponge. La robe de chambre est une grande étoffe, souvent à col châle que l’on noue par la taille, sans boutons. Dessous, on porte un pyjama.

Deuxièmement donc, le pyjama, réalisé en coton ou en soie, plus douce. Présenté sous la forme d’un ensemble de deux pièces, il est constitué d’un haut, une chemise, et d’un bas, le pantalon. La chemise se boutonne généralement avec quatre ou cinq gros boutons de nacre.

Enfin, la veste d’intérieur. Cet accessoire masculin a pour le coup complètement disparu mais avait un chic inouï! Exclusivement confectionnée avec un col châle, elle était le plus souvent en velours ras, avec un intérieur en soie ou satin, dès fois matelassé, ou en laine fine, plus chaude. Les revers exposent l’intérieur et ses motifs cachemires ou géométrals. Également, la veste d’intérieur arbore souvent des fermoirs à brandebourgs, tresses enroulées en forme de branches de ciseaux. Elle est quelque fois gansée d’un cordonnet rappelant les brandebourgs.

Pour ce qui est des occasions, sachez que la veste d’intérieur se porte après le retour du travail, pour l’apéritif et le diner, sauf si l’on reçoit, auquel cas, le smoking (dining jacket) est de rigueur. Après le diner et les ablutions, et dans l’intimité domestique, le gentleman enfile un pyjama qu’il recouvre d’une robe de chambre pour la fin de soirée. Une fois dans la chambre conjugal, il peut laisser tomber la robe de chambre.

Avec ces vêtements, il est de bon ton de porter des slippers en velours, à initiales ou pas, c’est selon votre goût pour le sur-joué ^^

Vous trouverez une large collection de pyjamas chez Derek Rose, célébre maison britannique dédiée aux vêtements de nuit. Pour ce qui est des vestes d’intérieur, une seule maison maintement, sur Jermyn street: Favourbrook, une institution! Enfin, la plus importante collection de slippers personalisables se trouve chez Shipton & Heanage. J’espère vous avoir été utile!