Les accessoires peuvent être simplement pratiques ou là pour embellir. L’accessoire, ce qui est rapporté, par besoin ou envie, est l’occasion de donner à une tenue une note bienheureuse d’identité et de personnalité. Ils permettent, au delà d’une tenue normée, très uniforme dans le cas du costume, d’exprimer l’individualité. Et surtout, ils émulsionnent, pourrait-on dire, la garde robe en lui donnant sa saveur, son liant, son piment aussi.
- La cravate
La cravate reste la pièce vestimentaire la plus expressive. Son histoire est très ancienne. Se nouer le cou d’un ruban décoratif, est désuet, certes, mais tellement distingué. Admirez les motifs, leurs dimensions, leurs géométries, leurs dispositions. Quel éclat! Et comme dirait le grand Marc Guyot, on ne fait pas sa vie avec trois cravates! Tous les gentlemen se doivent d’en posséder … quoi? trente? cinquante? Même si finalement, seuls dix sortent régulièrement. Et une belle cravate vaut un peu d’argent, c’est comme ça.
PG le dit ici.
- La pochette
Classiquement en lin ou coton, elle donne un panache certain à la tenue, en plus ou en remplacement de la cravate. Elle fait écho à des tonalités de la tenue ou reste simplement blanche. Jamais elle ne doit être du même tissu que la cravate. Quant à la pochette en soie, elle est à manier avec précaution, car plus vaporeuse et cérémonieuse. Roulottée à la main, elle est plus digne d’intérêt. Elle se porte toute la journée, et non après 18h comme pensent curieusement les français. L’allure n’attend pas!
PG en parle ici.
- Les boutons de manchette
Ils peuvent être dorés ou argentés et terminent élégamment un poignet mousquetaire, c’est-à-dire fait pour recevoir des boutons de manchettes. Classiquement de simples ronds de métal ou de nacre, il est possible de nos jours d’en trouver quantité d’excentriques. Attention au bon goût toutefois. Les élégances racées sont rarement comiques. Il est bon de noter que les boutons de manchette sont d’un style plutôt anglais, les italiens préférant plutôt des poignets boutonnés simples.
- La montre
Le premier contact visuel entre élégants s’établit en deux points : les chaussures et la montre. Une paire de souliers bien cirés et d’une marque reconnue sont essentiels. Et une montre élégante (c’est à dire qui n’est pas grosse et vulgaire) complète le tableau. Attention, une montre de prix seule et tout s’effondre. Le fric dépensé ici n’est pas un alibi. La montre doit corroborer le reste. Bien sûr, vous n’êtes pas obligé d’en porter une à gousset. Le bracelet montre existe depuis longtemps!
- Le portefeuille
Feu le tailleur Guilson disait toujours à ses nouveaux clients qu’en contrepartie de l’achat d’un beau costume, l’allègement du portefeuille est vital. On ne peut être élégant avant un gros larfeuille bourré de tonnes de trucs. Un petit porte-carte bien choisi, fin, est très important pour l’allure de la veste. Le gentleman veillera à toujours à alléger celui-ci de tous les papiers inutiles qui y finissent leur vie.
- Les lunettes de soleil
Il est essentiel pour se protéger les yeux et éviter de se rider le front de porter des lunettes de soleil dès que celui-ci fait son apparition. Et grand avantage de cet accessoire, tous les styles sont possibles. Évidemment, les lunettes de ski ne sont pas adéquates en ville. Mais en contrepartie, les modèles urbains sont variés et souvent cool.
- Les gants de cuir
Si vous faites du scooter ou de la moto, la loi vous oblige à porter des gants pour conduire. Pour les autres et en particulier ceux qui prennent les transports en commun, la simple idée de toucher la barre métallique pour se tenir devrait vous obliger à revêtir des gants. Accordez-les aux souliers : noir avec noir, marron avec marron. Et quand il fait froid, c’est tellement plus chic que de se peler les mains ou de les enfoncer nerveusement dans les petites poches du manteau, qui ne sont pas faites pour ça.
- L’écharpe
Dans le même genre, une belle écharpe donne du panache au dessus d’un manteau normalement austère, marine ou anthracite. Cachemire, laine, soie ou même viscose et modal pour ceux qui trouvent les fibres animales trop rugueuses, le choix est vaste. Une seule ne suffit pas. Une grise pour s’accorder avec une tenue grise, une marine pour aller avec une tenue marine, puis quelques fantaisies diverses, soyez étoffés.
- La ceinture du cuir
Là aussi, il faut savoir vivre sur un grand pied, d’autant que la couleur du cuir s’accorde avec les souliers : noir avec noir et marron avec marron. Les marron peuvent être différents toutefois, cette mode des ceintures patinées pour être absolument raccord aux souliers est légèrement kéké je trouve. Il me semble utile de posséder au moins trois ceintures : noir, marron et marron en veau-velours. Et d’ajouter une tressée pour l’été. Et puis en plus, ajoutez à ça une paire de bretelles, on ne sait jamais.
- Les chaussettes
C’est probablement le sujet le plus bavardé sur les blogs et autres forums. Les chaussettes, qu’elles soient hautes ou petites, sont belles et apportent de la distinction. Il faut en avoir moult, elles s’useront moins. Et elles ne sont pas faites pour vivre cachées, malgré l’insistance de nombreux messieurs – et dames – dans mon atelier pour rallonger démesurément les pantalons. Pourquoi la chaussette serait indigne? En revanche, une belle chaussette n’est pas un alibi pour embourgeoiser une tenue médiocre. Comme souvent vu dans le 16ème arrondissement, où des radins font du genre avec des chaussettes rouges, un costume miteux et un Barbour hors d’âge. Les chaussettes, comme tous les accessoires, ne sont pas un alibi, mais une cerise sur le gâteau!
Belle semaine, Julien Scavini