L’école est encore calme quand j’arrive:
Nous en sommes donc restés à la presse des plastrons, qui ont séchés toute la nuit:
A cet instant, nous débutons la mise sur toile, à savoir le positionnement du lainage sur les plastrons. Nous commençons par poser sur la table les plastrons, avec son bombé de poitrine vers le haut, puis nous positionnons le lainage, en raccordant les tracés à la taille et sur le revers, pour qu’ils correspondent:Les deux ensembles sont alors bâtis plusieurs fois, notamment sur l’œuf de tailleur, ce qui clôt la mise sur toile! Passons à la poche poitrine, qui serra la seule poche crantée de cette veste, la poche de côté étant plaquée. Cranter la toile signifie y faire une découpe pour loger une poche notamment. La poche poitrine débute toujours par le façonnage de son rabat, une petite pièce de tissus remplie de bougran (toile dure de coton):
La poche est maintenant finie, et nous pouvons suspendre le veston pour la pause. A cet instant nous découvrons un revers qui tombe, n’ayant aucune rigidité:
La prochaine étape sera le piquotage du revers. Le terme n’est pas dans le dictionnaire mais exprime le fait de coudre au point de chevron les plastrons qui dépassent sous le revers avec le revers en lainage, en traversant celui-ci sans qu’il se voit sur l’envers, sur l’extérieur. C’est donc une opération assez délicate! De plus, le point de chevron a cette particularité de créer un différentiel de tension, un potentiel dirait-on en électricité. Ce potentiel est à l’origine du roulé tailleurs, cet effet du revers qui roule, qui n’est pas pressé. Sa tendance naturelle à tourner vers l’extérieur confère une réelle esthétique à un costume, signant sa façon de grande mesure qu’il gardera à vie: (photo à l’envers, haut du revers vers le bas)
Maintenant que le piquotage est terminé, il ne reste plus qu’à susprendre à la verticale le devant de veste et à admirer. Cette fin de journée sera propice pour réaliser les poches intérieures dans le lainage de parmenture, qui sera rabattu demain.
Vraiment très intéressant ! Merci de nous faire part – clairement et simplement – de votre jeune expérience.
Sur mon ordinateur il manque la fin de la phrase suivante : « Cranter la toile signifie faire une découpe pour loger une (…) » ?
Pourrait-on, par ailleurs, avoir les photos en taille normale ?
Plein de fautes d’orthographes dans cet article. Oui il y avait un petit manque.
En revanche, c’est effectivement dommage de ne pas avoir mis les photos en mode ‘cliquable’. Elle existe, il faudrait un peu de temps pour remettre en forme…