Croisé en tartan

Hier lors de mes pérégrinations du côté de l’Opéra en ces veilles de fêtes, j’ai croisé (presque comme par hasard …) le magasin Old England du boulevard des Capucines et sa prestigieuse vitrine, qui admettons le, est de mieux en mieux! Le linéaire est parfaitement exploité, présentant à l’envie les plus belles flanelles et tweed, alors qu’il faisait moins cinq degrés dehors. Et au milieu de cette essence du meilleur goût, flairant parfaitement les vieux manoirs oxfordiens, trônait une petite curiosité, un must-have dirait les fashionnistas: un costume croisé sur quatre boutons en tartan, autant dire une merveille pour les soirs de fêtes qui s’annoncent.

L’attrait principal de cet ensemble, outre son tartan rouge proche du clan Fraser (famille arrivée de France avec les troupes de Guillaume le Conquérant vers 1066, installée entre Edimbourgh et Inverness), se remarque par sa croisure très marquée, rappelant les croisés du début du siècle, très montant, très formalisant qui donnent une belle allure, et montrent peu de la cravate. Bref, une belle pièce que je vous recommande d’aller voir!

2 réflexions sur “Croisé en tartan

  1. Erichtonius 1 août 2010 / 09:44

    Il y a peu de temps encore, avant son dernier rachat, Old England était un de mes lieux de passage incontournables. Il y régnait une douce atmosphère chic et désuète, on y trouvait de belles choses, souvent uniques à Paris, les carnets et agendas Smythson, les chemises Turnbull & Asser, les souliers Green, et Purdey pour la chasse, le tout dans un joyeux bric à brac mêlant brosses, porcelaines et parfums rares.
    L’apparence a peu changé aujourd’hui, mais nombre de grandes maisons ont quitté les lieux. Le prêt à porter du magasin était un peu vieillot mais de qualité, on décida de le rajeunir. Et les vitrines m’ont d’abord enchanté, et continuent souvent de ma plaire. Les flanelles, les croisés à l’allure impeccable, les blazer, les tartans… J’ai donc essayé plusieurs modèles. Quelle déception ! Des vestons si mal coupés, aux manches si étroites qu’un poignet mousquetaire même étroit n’y passe pas, des pantalons à la taille si larges (je parle bien sûr d’un complet) qu’ils tombent des hanches, sans parler de l’affreuse doublure aux effet de nylon-plastique… en un mot : une catastrophe. Quant aux nouveautés Albert Arts, l’inspiration très Cuccinelli – qu’ils distribuent aussi depuis peu, on ne sait pourquoi car cela n’a rien d’anglais – version pseudo anglaise, est parfois réussie , mais souvent importable à cause de ses détails criards et ridicules, à moins par de très jeunes étudiants. De plus, cette nouvelle marque a envahi le magasin au point d’en dénaturer l’atmosphère, et j’ai beaucoup moins de plaisir à y flâner.

    • Julien Scavini 1 août 2010 / 10:04

      Si j’admire le travail de Monsieur Goldberg et son audace, et que je loue sa volonté de sauver, car c’est vraiment le mot, Old England, je suis tout à fait d’accord avec votre analyse que je leur avais soumis également: où est l’Angleterre dans ces produits…. ?

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