Allons chasser en Ecosse II

Suite de la retranscription de l’article d’Adam édition n°30 de juillet-aout 1954 sur la chasse en Écosse.

 » Les rabats sont très longs et poussés par des rabatteurs parmi lesquels se trouvent des femmes attirées par le côté sportif, presque toujours des étudiantes, parcourant  de très nombreux kilomètres dans un terrain particulièrement difficile, la bruyère mouillée arrivant au dessus du genou des marcheurs. Il faut 30 à 35 rabatteurs pour former une équipe efficace. Une bonne journée de chasse comporte une moyenne de six traques.

On perd peu de gibier parce que la grouse ne piète absolument pas (10 mètres au maximum). Elle reste sur place. Et les chiens sont d’excellents retrievers-labrador. Ils sont fournis par les gardes ou pas des éleveurs spéciaux qui viennent ramasser le gibier.

La chair de la grouse n’est pas appréciée par les tireurs français. Son goût un peu fort rappelle celui de la sauvagine, à l’exception des toutes jeunes, les pouillardes. Pour soigner ses invités, un locataire de moors n’a-t-il pas fait venir un chef d’un des grands restaurants de Paris, assisté de ses deux aides… Le résultat ne fut pas meilleur. Seul le salmis eut les honneurs d’applaudissements.

Les trois cuisiniers parisiens furent ensuite invités à préparer un dîner pour la Princesse Élisabeth, résidant au même moment en Écosse.  La soeur de la Reine en fut si satisfaite qu’elle les reçut dans la soirée pour remettre à chacun d’eux le menu signé de sa propre main.

portrait ecosse breeches

Sur les parties les plus élevées des montagnes, se trouvent de nombreuses hardes de cerfs qui sont tirés à l’approche, après de stratégiques reptations. On ne doit, en effet, les tirer qu’avec des certitudes de succès, c’est-à-dire à moins de 100 mètres. En raison du terrain dénudé, il faut profiter de toutes les petites dénivellations et de l’abri de la bruyère pour ramper, souvent pendant des heures, avant d’assurer son coup de carabine. Signalons aussi les lièvres, bleutés en été, devenant complètement blancs l’hiver.

A la dernière saison de chasse à la grouse de Downie Park assistaient notamment : M. et Mme Marcel Boussac, M. Pierre Etienne Flandin, Lord Granard, Major Caldwell, M. Henry Fayol, M. Vittorio Necchin (le roi des machines à coudre), Marquis Vistorino, MM. André et François Guirche, M. Sainteny, ancien Haut Commissaire de France au Maroc, Général Renaudeau d’Art … Tout près de 3000 grouses constituèrent le tableau général. Seront-ils également tentés par la pêche au saumon ? »

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s