Ce soir, découvrons les trois derniers personnages masculins du film de Sydney Lumet:
- premièrement, le comte Andrenyi (joué par le jeune -à l’époque- Michael York) qui est jeune marié avec la comtesse Eléna ou Héléna Greewood, sœur de la défunte Mrs Armstrong. Jeune diplomate, il s’habille de manière très luxueuse -nous pensons notamment à son magnifique manteau de fourrure du début du film- et pour l’occasion de dessin, en négligé d’intérieur, complet sans la veste en laine grise et foulard en ascot.
- Comptons également Hercules Poirot, joué pour l’occasion du long métrage par Albert Finney qui signe là l’un de ses grands rôles! Nous retenons la tenue du dénouement, à savoir un costume croisé marron à rayures plus claires, porté avec un gilet, une chemise blanche et un nœud papillon à motifs painsley. La veste du croisé arbore d’ailleurs un couvre-col en velours marron clair.
- Enfin le meurtrier (mais pas celui que l’on croit…), Samuel Ratchett (joué par Richard Widmark) qui arbore le costume typique de l’américain des années 30: le croisé noir à rayures grises.
Cette série d’article est maintenant finie, après un tour complet des personnages masculins et de leurs tenues en dessins. Si l’art costumier dans ce film n’excelle pas forcément, nous retonnons l’atmosphère homogène qui s’en dégage. Notons par exemple la forte présence de tissus à rayures et de coupes généreuses (les revers notamment) tout à fait de bon ton dans l’entre-deux guerres. Retenons aussi la justesse des propositions pour chaque classe sociale, donnant immédiatement une lisibilité à l’ensemble des ‘jurés’, comme un condensé de la société, justifiant plus ou moins moralement le sort réservé à Ratchett; les domestiques, suivant leur rang, ressemblent à des domestiques, les aristocrates de même. En revanche nous penserons à regret à la faible présence de mouchoirs de pochettes. Notons enfin que les costumes sont un savant mélange d’un style des années 30 rêvé et de la mode des années 70. Car nous le savons bien entre gentlemen, les années 30 restent une référence en terme d’élégance, mais elles sont bien souvent réinterprétés -malgré nous ou consciemment- dans un esprit plus ‘contemporain’…
Ah, mais vous n’avez pas remarqué des pyjamas en soie moirée que Ratchett porte!
Malgré cela, un excellent article d’un excellent blog.
Oui il est vrai que j’aurais pu dessiner Ratchett dans son dernier habit, effectivement une soie moire jaune d’or magnifique!