Il faut repasser son col !

Depuis longtemps, je m’interroge sur la pertinence de porter une chemise à col retombant le week-end, sans cravate.  En effet, je n’aime pas trop le t-shirt. Je suis donc bien obligé de porter une chemise. Mais lorsque le col n’est pas fermé par une cravate, que faire? Le laisser fermer à la mode des hipsters ou l’ouvrir?

Pour ma part je le laisse ouvert. Mais alors, je n’aime pas voir les deux pointes s’avachir bêtement. J’ai donc pendant quelques temps porté des chemises à col tunique (ou mao selon. C’est à dire sans la retombée de col). Mais comme j’ai un cou un peu long, l’effet ne m’a jamais réellement convaincu. Il y a quelque chose dans ce col de trop formel ou de pas assez je dirais. Soit on le porte fermé et c’est très habillé (d’ailleurs mieux qu’une chemise à col tombant portée fermée sans cravate), soit on le laisse ouvert et c’est très décontracté, parfait pour un bord de piscine me semble-t-il.

ILLUS99

Alors que faire? Etais-je condamné à toujours voir mes pointes de col s’avachir et s’écarter mochement? Et bien non depuis que la chemisière Maria Frittolini m’a donné la solution. Il faut repasser et écraser son col de chemise en forme !

C’est à dire. Au lieu de repasser simplement le col et sa retombée à plat (puis de retourner le col avec les mains sur soi), on les repasse à plat puis on plie la retombée et on repasse. Évidemment, l’ensemble est en forme dont on ne peut plus poser le col bien contre la table à repasser. On peut toutefois briser les extrémités du col sans être obligé de repasser le milieu. Il faut principalement que les bouts soient bien écrasés à la vapeur. Et lorsque l’on enfile la chemise, le col tient tout seul. Il n’est plus avachi. Miracle ! C’est une solution très pertinente que j’applique tous les jours. Mes cols sont ainsi plus nets et plus rectilignes. J’adore !

Ceci dit, attention, je pense que ce repassage de la pliure du col raccourcit de manière certaine l’espérance de vie de la chemise. Elle élimera plus vite à ce niveau, sous l’effet de la chaleur répétée !

A vous de repasser !

Belle semaine, Julien Scavini

11 réflexions sur “Il faut repasser son col !

  1. Michèle 25 avril 2016 / 19:27

    Alors comme ça au bord de la piscine on peut ouvrir le col ! Moi je pensais bêtement qu’il valait mieux tomber la chemise @

  2. guy peyronnel 25 avril 2016 / 20:36

    merci pour ces précisions .

  3. Kaër 25 avril 2016 / 20:59

    Il existe aussi le col button down. Les pointes du col sont disciplinées et ne vont pas se balader au dessus du pull ou de la veste au risque de vous faire ressembler à un prof d’histoire « progressiste » de la Courneuve.
    Vive le pragmatisme à l’américaine ! (east coast of course…)

  4. Philippe Booch 25 avril 2016 / 21:28

    Oui, les cols boutonnés sont la meilleure solution, et plus la chemise est « culottée », plus elle est agréable à porter et à voir je trouve.

  5. Sylvain 25 avril 2016 / 22:11

    Bonsoir,

    Pourquoi ne pas utiliser des baleines de col plus rigides ?

    Bonne soirée,

    Sylvain

  6. Javandy 25 avril 2016 / 22:27

    Plus que jamais, il s’agit ici d’un « stiff collar »!

    Envoyé de mon iPhone

    >

  7. Eric Deguelte 26 avril 2016 / 05:30

    Je me suis posé la même question. Merci pour la solution du repassage. Le col boutonné est bien aussi mais moins à mon goût. Je porte également des cols sans tombant (Mao, officier) et je les préfère quand il fait très chaud. Question style, ça passe avec un gilet tailleur porté ouvert, mais il vaut mieux que ces chemises soient faites sur mesure. Je suis en train de réfléchir à une autre solution après avoir fait une chemise à col relevé pour un costume steampunk. La création offre parfois des (bonnes) surprises.

  8. NicK 26 avril 2016 / 11:43

    Très bon article monsieur Scavini. 😀

    « Le laisser fermer à la mode des hipsters »
    J’ai vu à la TV plusieurs personnes portant la chemise avec le dernier bouton fermé sans cravate. Je trouve cela guindé et je pensait (bêtement) à une manière (style ?) anglo-saxonne de fermer la chemise. Est-ce le cas ?

    Le col repassé mais qui s’avachit est mieux – à mon avis – que porter un T-Shirt (surtout s’il est sale et déchiré). Votre méthode ne semble pas pouvoir s’appliquer à certaines chemises en lin qui ont un col mou sans aucun renfort.

    Amicalement,
    NicK.

  9. ATO 27 avril 2016 / 08:36

    Autre astuce : les chemises dont les cols sont devenus trop courts pour être fermés s’adaptent parfaitement col ouvert car elles ont un meilleur maintien !

  10. BOB 28 avril 2016 / 10:01

    Comme souvent, vous abordez avec efficacité ces petits problèmes que tout un chacun rencontre dès que l’on a un peu de sensibilité esthétique, petits problèmes qui vous empoisonnent la vie et dont on ne parle cependant jamais. Sur votre figurine, la personne porte un tricot à col en V sur sa chemise. Il me semble que dans ce cas, il soit judicieux de privilégier le col rond, qui élimine de facto le problème. Si l’on souhaite conserver le col en V, alors, comme l’on déjà souligné certains commentateurs, il n’y a pas de solution autre que la chemise à col boutonné (« button down » ou « col américain »).

  11. FA 21 mai 2016 / 16:05

    Effectivement. On pourrait d’ailleurs extrapoler cette réflexion au costume : un costume sans cravate, quel bien vilain accoutrement. Pour ce qui est des chemises le temps de ses loisirs, j’ajouterais deux choses. D’une part le col boutonné que j’avais longtemps abandonné au fatras des inélégances américaines, mais qui est revenu en grâce et en force dès lors que je ne porte pas de cravate. Grâce au boutonné, le col se tient de lui-même, comme le bouton l’habille. Ce col
    récent et sportif me semble né pour se passer d’une cravate, ce qui a été très vite le cas sur les terrains de polo, avant que cette chemise ne soit naturellement remplacée par la « chemisette Lacoste », autrement dit le polo. Je la vois donc, cette chemise, comme une transition historique entre la cravate sous-vêtement et la cravate survêtement, pourrait-on dire.
    Autre possibilité pour ne pas se sentir débraillé sans cravate : le noeud papillon bien sûr, cette sous-catégorie de la cravate qu’affectionnent tant les praticiens élégants. Encore une fois, il s’agit d’une transition élégante entre la
    cravate et le rien du tout, qui vous fera peut-être passer pour un précieux mais un précieux sympathique, un peu artiste, un peu conférencier… Jamais il ne vous accusera de bureaucratisme petit bourgeois, comme le fait si souvent sa cousine allongée. C’est pourquoi j’ai grand plaisir à le porter par temps de loisirs, pourquoi pas avec une chemise à col boutonné et ainsi passer pour un plaisant universitaire américain. Le seul problème du noeud papillon le week-end serait pour ceux qui en porte déjà en semaine, à la manière de certains célèbres médecins, architectes et bien sûr tailleurs.

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