Chers amis, quelle époque! Je suis désolé de n’avoir rien écrit hier. Mais j’ai été si pris par les derniers réglages pour fermer mon commerce et mettre en congés mes quatre employés que j’ai oublié Stiff Collar. De toute manière, j’ai une petite envie seulement d’écrire. Tout est si bizarre en ce moment. Comme un mauvais rêve dont on aimerait se réveiller vite!
Depuis un peu plus de deux ans tout de même, c’est le pompon sur le plan commercial. En 2018, le printemps fut une course d’obstacles avec la fameuse grève perlée de la SNCF. Deux jours avec, trois jours sans. En 2019, ce sont les gilets jaunes qui sabotaient le moral, et qui me cassaient les vitrines accessoirement. Fin 2019, c’était une grève sans précédent de la RATP. Et maintenant la grippe de Wuhan. Décidément. Bref.
En faisant une petite recherche sur wikimédia commons, une source fabuleuse de belles photos libres de droit, je suis tombé sur cette peinture sublime Samuel de Wilde (1748-1832). Elle représente l’acteur Samuel Thomas Russell dans la pièce de théâtre humoristique, « The Mayor of Garratt ».
Pourquoi ai-je sélectionné cette image? Pour les couleurs d’abord. Mais pas seulement.
Pour illustrer la question de l’aisance. Le paradigme développé par les tailleurs durant les années 1920 fut ‘la perfection du tombé’ par l’importance du volume et de l’aisance. Un paradigme qui a culminé des années 30 aux années 90, avec des vêtements opulents.
De nos jours, beaucoup moquent ceux qui à l’inverse, affichent ostensiblement des vêtements fait pour galber leurs corps, en particulier des pantalons ‘skinny’ et des vestes ‘slim’. Observez les jambes, les bras et le haut du buste de Samuel Thomas Russell. Qu’en pensez-vous?
Je ne cherche pas à justifier l’actualité stylistique. Je la relativise juste. Du point de vue historique, l’aisance et la largeur sont des envies qui vont et viennent. Suivant l’instant, des tranches d’âges apprécient telle ou telle manière de se vêtir. Comme l’expliquer vraiment, je ne sais pas. En tout cas, l’étroit n’est pas ridicule, il est historique!
Cela me permet d’affronter très sereinement en tout cas les quelques clients qui veulent des costumes super étroits. Dernièrement, alors que le garçon faisait un bon 54 presque 56 car musclé, j’ai basé mes mesures sur 50. Bon, lui et ses amis y tenaient, alors. Le tout est de faire plaisir et de bien faire. Quand je vois la peinture de Samuel de Wilde, je me dis que ce n’est pas impossible!
Dernière remarque sur cette peinture. Regardez attentivement le col de la chemise. Il est rabattu vers le bas, à la mode d’aujourd’hui. Intéressant point qui renvoie à mes précédent articles! Quelle belle peinture décidément!
Courage et bonne semaine de confinement!
Julien Scavini
Merci pour cet essentiel de la vie ! Ouf ! Une bouffée d’oxygène ☀️☀️☀️ Bon courage à vous et hauts les cœurs 🥂🥂🥂
Ce jeune homme serait-il un libertin élégant ? Les petits mules d’une jolie femme… et les froufrous
amicalement
Je crois qu’au contraire dans l’intrigue de la pièce il découvre sa femme avec un autre et il lâche la valise qu’il avait à la main. Quelque chose comme ça.
Je vous souhaite beaucoup de courage car nos ateliers artisanaux souffrent et nous aussi. C’est peut être un temps pour créer de nouveaux modèles qui remonteront notre taux vibratoire, le meilleur moyen pour lutter ! Surtout prenez soin de vous.
Pourriez-vous faire un article sur le film « Titanic » ?
J’essaierai !
Un grand courage à l’équipe scavini et à vous ! A bientôt pour mon prochain costume en demi mesure 🙂
Merci! On passe le temps comme on peut, c’est pas facile!
Merci,monsieur. Vous lire est toujours très agréable.